Des déplacés vivent dans une extrême précarité à Tin Zaouatène

Catégorie: Actualité Commentaires: 0 0

Le conflit au Mali continue de provoquer des déplacements de population. Si certaines personnes déplacées retournent actuellement chez elles, essentiellement dans le centre du pays, une grande partie préfère pour le moment observer la situation avant de rentrer.

C’est le cas à Tin Zaouatène, à l’extrême nord du Mali, dans la région de Kidal, où plusieurs milliers de personnes fuyant les régions de Kidal, Gao et même Ménaka, à près de 600 kilomètres de là, ont trouvé refuge.

« Les personnes déplacées veulent rester à Tin Zaouatène en attendant que la situation se stabilise dans leur lieu d’origine », explique Attaher Maïga, chef de la sous-délégation du CICR à Gao.

La situation de plus de 6 500 de ces déplacés et de quelque 400 familles résidentes qui partagent avec eux leurs maigres ressources est aujourd’hui préoccupante.

« Les personnes déplacées de Tin Zaouatène, qui ont dû tout abandonner derrières elles, vivent dans un dénuement total, explique Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger. Les gens vivent sous des arbres, dans des maisons abandonnées ou encore dans des carcasses de camions. Ils manquent surtout de vivres. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables. »

Dans cette région aride, les personnes déplacées doivent absolument être approvisionnées en eau potable. « Les femmes et les enfants ne parviennent même plus à traverser la frontière pour se ravitailler en eau et nourriture », observe Attaher Maïga.

Pour leur venir en aide, le CICR et la Croix-Rouge malienne vont commencer à distribuer des vivres et des articles de première nécessité. Cette action servira aussi à améliorer leur accès à l’eau potable.

Le CICR et la Croix-Rouge malienne vont continuer à suivre de près la situation humanitaire, en particulier dans les régions de Kidal, Gao et Tombouctou, afin d’apporter des réponses adaptées aux besoins des personnes touchées par le conflit, en accordant une attention particulière à ceux des personnes déplacées.

Informations complémentaires :
Simon Schorno, CICR Bamako, tél. : +223 75 99 55 67
Valery Mbaoh Nana, CICR Niamey, tél. : +227 97 45 43 82 ou +223 76 99 63 75
Wolde-Gabriel Saugeron, CICR Genève, tél. : +41 22 730 31 49 ou +41 79 244 64 05

Partager cette publication

Laisser un commentaire