Le CICR travaille à fournir de l’eau potable en particulier là où des cas de choléra ont été récemment signalés, et tente d’améliorer les conditions de vie des détenus et d’aider les populations dans le besoin.
Alors que la propagation du choléra a été circonscrite dans les environs de la ville de Gao, les risques d’une résurgence de la maladie restent élevées, en particulier dans les villes et les villages longeant le fleuve Niger. « Une telle situation serait désastreuse pour les populations dans un contexte marqué par le dysfonctionnement de nombreux centres de santé suite au départ massif du personnel qualifié en raison du conflit », prévient Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger.
« Dans la plupart des villages, les pompes manuelles et les puits ne sont plus fonctionnels faute d’entretien et de pièces de rechange. Les quelques pompes encore opérationnelles sont mises à rude épreuve et un grand nombre de personnes ont recours à l’eau du fleuve », explique M. Marti.
Au cours de la saison des pluies, la propagation du choléra et les cas de paludisme et de maladies diarrhéiques risquent d’augmenter car la majorité des villages bordant le fleuve, notamment les campements de pêcheurs, ont un accès limité à des sources d’eau potable.
Dès que le fleuve a été identifié comme source de contamination probable, des équipes du CICR ont procédé à une rapide évaluation de l’accès des populations aux sources d’eau potable. « Il est alors apparu nécessaire d’achever les travaux du deuxième forage du village de Wabaria, près de la ville de Gao, où les premiers cas de choléra avaient été identifiés, en l’équipant d’une pompe », dit M. Marti. « L’achèvement de ces travaux a fait réduire considérablement la pression sur l’autre pompe de cette localité et permis aux populations de moins s’approvisionner au fleuve. » En outre, des équipes ont été formées pour sensibiliser la population dans les villages et les campements longeant le fleuve.
Le CICR suit de près toute information relative à d’éventuels nouveaux cas de choléra, dans d’autres régions du nord du Mali ou au Niger voisin.
Améliorer les conditions de vie des détenus
Le conflit dans le nord du Mali et l’instabilité politique à Bamako ont contribué à accroître les besoins de protection et d’assistance dans les lieux de détention. Conformément à son mandat, le CICR visite les détenus et cherche à améliorer leurs conditions de détention (en particulier dans les domaines de la nutrition, de l’accès aux soins de santé, de l’hygiène et du rétablissement des liens familiaux). Une attention est également accordée à la question de la durée de détention provisoire. À la prison civile de Kati, près de Bamako, le CICR a construit des zones de loisirs, rénové la cuisine et construit une infirmerie (avec une salle de consultations et une salle de soins) et une pharmacie.
Rétablir les liens familiaux
Les déplacements des populations au Mali et dans les pays limitrophes ont également pour effet de séparer des membres d’une même famille, voire de leur faire perdre tout contact. Le CICR a identifié dans la région de Tillabéry au Niger plus de 30 enfants non accompagnés venus du Mali, et s’efforce de retrouver leurs proches. Dans la région de Mopti au Mali, plusieurs personnes déplacées souhaitent reprendre contact avec leurs proches.
Face à ces besoins, le CICR et la Croix-Rouge malienne vont renforcer leurs services afin de faciliter l’échange des nouvelles et réunir les familles séparées là où c’est possible.
Soutenir les populations les plus vulnérables
Depuis le 14 juillet, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge malienne, a lancé une vaste opération de distribution de vivres en faveur des populations les plus touchées par les violences et la crise alimentaire dans le nord du Mali. La première phase bénéficiera à plus de 160 000 personnes, considérées comme les plus vulnérables. Par ailleurs, des semences de riz et de sorgho seront fournies à quelque 42 000 personnes dans les régions de Gao, Tombouctou et Mopti afin de soutenir la production agricole.
Assister les Maliens réfugiés en Mauritanie
Depuis le 18 juillet 2012, une équipe du CICR et du Croissant-Rouge mauritanien procède à la distribution d’articles essentiels tels que des couvertures, des nattes, des moustiquaires et kits de cuisine à plus de 72 000 Maliens dans les camps de M’berra à proximité de la frontière avec le Mali, dans le sud de la Mauritanie. Le CICR fournira également des bâches imperméables.
Informations complémentaires :
Germain Mwehu, CICR Niamey, tél. : +227 97 45 43 82 ou +223 76996375
Bijan Frédéric Farnoudi, CICR Genève, tél. : +41 22 730 21 80 ou +41 79 536 92 59
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